Fédération de l'Oise

• p. 1 - Édito

• p. 2 - 38e Congrès du PCF

• p. 3 - Élections des locataires ; Élections fonctions publiques

• pp. 4&5 - Mobilisation pour le pouvoir d'achat, la protection sociale et la transition écologique

• p. 6 - Échos des luttes ; Journée internationale des migrants

• p. 7 - Centenaire 1914-18 par le PCF Mouy

• p. 8 - Agenda ; Échos des communistes

 

Édito • « Urgence soical, écologique, démocratique ! »

Le mouvement des « gilets jaunes » et surtout l’ampleur du soutien populaire à ce mouvement ont fait surgir spectaculairement la profondeur des colères accumulées contre des injustices multiples et cristallisées d’un seul coup par un Président méprisant pour le peuple et incarnant la classe des riches. Démarré par la goutte de taxe supplémentaire sur les carburants frappant surtout ceux qui n’ont que la voiture pour se déplacer notamment pour travailler, le mouvement a rapidement mis au premier plan des revendications multiples : la justice fiscale avec l’exigence du rétablissement de l’ISF ou la remise en cause du CICE, la hausse du SMIC et la revalorisation des salaires et des retraites, la défense des services publics de proximité... Ce mouvement né d’appels sur les réseaux sociaux, se voulant hors partis et syndicats, est naturellement traversé de toutes les contradictions qui traversent le peuple lui-même, et selon les « ronds-points » d’autres idées beaucoup moins progressistes s’y expriment aussi. Pourtant, en quelques semaines, les « gilets jaunes » ont contribué à bousculer le pouvoir, à faire vaciller celui que nous avions surnommé dès le début « le Président des riches », à le mettre sur la défensive : annulation des hausses de taxes sur les carburants, l’électricité et le gaz, recul sur la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 €, hausse de la prime d’activité (dans des conditions de bricolage incroyables !). Très loin du compte certes et « ne touchant pas au grisbi » des riches, mais premiers reculs pouvant redonner confiance dans l’action collective alors que le sentiment d’impuissance et la résignation étaient puissants dans les têtes. Évidemment, il ne saurait être question pour nous de rester en spectateur mais au contraire d’aller largement discuter avec les salariés, les retraités, les jeunes - eux-aussi rentrés dans l’action contre un système qui leur bouche l’avenir -, pour démasquer les arnaques du pouvoir et nourrir largement le débat public de véritables propositions alternatives comme le font les parlementaires communistes ou avec la pétition nationale du PCF que nous vous incitons à signer et faire signer autour de vous largement ou en faisant remplir des « cahiers de doléances » comme en 1788. Le Parti communiste qui est sorti uni et combatif de son Congrès, veut faire grandir ce mouvement populaire pour l’égalité, la dignité, pour des réponses progressistes aux immenses exigences sociales, écologiques et démocratiques, pour faire renaitre une lueur d’espoir dans ce monde qui en a bien besoin.

Thierry Aury