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14 juin, France - Journée nationale de manifestations des retraité-e-s

Hausse de la CSG, blocage des pensions, ça suffit ! - Beauvais, 14 juin 2018

 
 

Le Gouvernement et sa majorité présidentielle

n’ont rien compris à la colère des retraité-e-s

 

Le 28 septembre 2017, 80 000 manifestants retraité-e-s manifestaient contre l’annonce de la hausse de la CSG.

Le 15 mars, à l’appel de 9 organisations, 200 000 retraité-e-s ont exprimé le mécontentement et la colère de millions d’autres face à cette ponction de CSG et exigé la revalorisation de leurs pensions.

Le gouvernement, obligé de tenir compte de la force de ces rassemblements, imagine qu’en annonçant un allègement de CSG pour certaines personnes fera taire la colère de millions de retraité-es mécontents.

Environ 100 000 ménages dont le revenu fiscal de référence (RFF) se situe juste au-dessus du seuil retenu pour cette augmentation, soit 14 404 euros, seraient concernés.

Le comble du mépris c’est que cette décision ne serait effective qu’en 2019 !

Dans leurs circonscriptions, les parlementaires font face à la colère de ces millions de retraité-es.

Loin d’être des « nantis » de la « génération dorée », les retraité-e-s ne méconnaissent nullement la solidarité intergénérationnelle qu’ils pratiquent tous les jours dans leur entourage. Quand le gouvernement offre des milliards de cadeaux fiscaux aux grands patrons et aux plus riches, c’est aux retraité-e-s qu’il demande de compenser la baisse du pouvoir d’achat des salariés !!

 

Exigeons :

Que le gouvernement et le parlement prennent, sans attendre, l’initiative d’une loi de finances rectificative qui :

  • annule la hausse de la CSG pour tous,
  • mette fin au gel des pensions,
  • décide de leur revalorisation

  

Photos de Chantal

 

Hausse de la CSG, blocage des pensions, ça suffit ! - Beauvais, 14 juin 2018

Tract de l'UL CGT Bassin creillois

Tract « Jeudi 14 juin, j'agis pour vivre dignement ma retraite » - UL CGT Bassin creillois, 14 juin 2018

Pour aller plus loin :

Article paru dans le bulletin Plein Temps de février 2018

Retraites : la réforme de Macron

Lors d’une rencontre avec la CGT, en décembre dernier, le Haut Commissaire J.P. Delevoye, après avoir annoncé que la réforme des retraites voulue par le président de la République serait une réforme politique, a présenté quelques pistes en matière de calendrier, de méthode et d’objectifs.

Il est envisagé un projet de loi dans le 1er semestre 2019 avec un vote autour de juin 2019. Au cours du 1er semestre 2018, environ 14 groupes de travail techniques (ministères, équipes administratives mais sans les syndicats) devraient travailler par bloc thématique, toutes les questions que pose une réforme systémique.

Ce projet Macron s’inscrit dans les dogmes libéraux des traités européens : baisse des déficits publics comme impératif absolu, retour à la croissance par une ponction sur les finances publiques au travers de l’ensemble des réformes économiques, fiscales, sociales et organisationnelles de la sphère publique.

« On sait ce qu’on verse, on ne sait jamais ce qu’on reçoit »

Il s’agirait d’un régime par répartition où seule la cotisation est définie, mais pas la prestation. La capitalisation des cotisations devient totalement fictive, car la revalorisation du capital virtuel est réalisé à partir d’un indice tel que le salaire moyen (comme en Suède), le PIB (comme en Italie), la masse salariale, les prix... donc pouvant évoluer à tout moment.

Le capital retraite (fictif) est transformé en rente viagère par un coefficient de conversion qui variera en fonction de l’espérance de vie de la génération du bénéficiaire et de son âge de départ à la retraite. En outre, dans un tel système, comme l’âge de départ à la retraite est un des déterminants du montant de la retraite, les travailleurs sont incités à rester au travail même s’ils ont effectué des travaux pénibles qui ont réduit leur espérance de vie.

Si le départ à la retraite devient une simple question de choix individuel, alors la conception d’une norme sociale fixant des règles de responsabilité collective vis-à-vis de tous les membres de la société devient caduque. La responsabilité des entreprises en matière d’emploi disparaît puisque chacun est appelé à décider s’il travaille plus longtemps ou accepte la baisse de sa pension. Ce qui permet à E. Macron de dire : « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite ».

Les propositions du PCF

Garantir un système de retraites, à la fois globalement et pour chacun, suppose que le travail soit partagé et que l’emploi reste une priorité.Toutes les autres solutions, de baisse des pensions, d’allongement de la durée de cotisation, de cotisations définies, d’épargne capitalisée, aboutissent toutes à des reculs de solidarité, de justice sociale, d’efficacité économique.

Le PCF se prononce pour la mise en œuvre d’une réforme des retraites permettant de pouvoir quitter le travail avec une pension à taux plein correspondant à une période allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des périodes de non travail (précarité, chômage, formation, études, maladie, invalidité).

Une retraite par répartition à prestations définies, avec une indexation des pensions sur les salaires, non sur les prix. Aucune pension ne doit être inférieure au smic ( 1800 € brut).

Les revenus financiers des entreprises et des banques doivent cotiser au même taux que la cotisation patronale assise sur les salaires. Le taux des cotisations dites patronales serait modulé selon le rapport « salaires/ valeur ajoutée » ou la place de l’emploi dans la valeur ajoutée à l’entreprise. Cela responsabiliserait sociale- ment les entreprises en les incitant à augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée (politique salariale, emplois, qualifications) ; à gagner en productivité en baissant d’autres coûts que les coûts salariaux dans l’entreprise comme les coûts en capital ; à ne pas céder aux sirènes de la croissance financière des capitaux.

Daniel Junker

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)