Lundi 3 avril
À Beauvais avec Thierry Aury : « Avec des cheminots de Beauvais qui sont massivement en grève comme partout, contre la privatisation et pour le service public ferroviaire. Comme usager du rail, comme citoyen et comme responsable du Parti communiste, je leur ai apporté mon total soutien à cette grève d'intérêt général. Toutes et tous, tous métiers confondus y compris dans l'encadrement, sont déterminés face à l'attaque violente du gouvernement qui veut livrer les morceaux les plus rentables du réseau aux compagnies privées (comme cela a déjà été fait pour les autoroutes), laisser à la charge des collectivités locales - c'est à dire nos impôts locaux - le financement des lignes dites secondaires dont beaucoup seraient fermées, et casser le statut des cheminots (gagné par les luttes des anciens) pour mieux imposer des régressions générales à tous les salariés (dans la suite aggravée des "ordonnances" de démolition du Code du travail. Par contre, rien dans le projet Macron pour améliorer les conditions de transport au quotidien, pour les usagers : rien sur la reprise de la dette imposée par l'État pour financer les TGV, rien sur les investissements et les embauches à réaliser pour améliorer le réseau hors TGV, rien pour développer le fret marchandise et remettre sur rail une partie des marchandises transportées sur route (ce qui serait indispensable pour le climat, contre la pollution et pour la sécurité ). Comme l'exprime bien le badge que beaucoup de cheminots portaient - et que je vous incite aussi à porter : "mon train j'y tiens, SNCF 100 % public". »
D'autres camarades ont apporté leur soutien aux grévistes et au service public ferroviaire, comme la maire adjointe de Saint-Maximin, Caroline Brébant sur le Bassin creillois
Mardi 4 avril
À 5 h du matin avec Thierry Aury : « Avec les cheminots et cheminotes de la gare de Beauvais. En grève, pas payé-e-s mais debout pour la défense du service public ferroviaire ! La privatisation ce serait une dégradation supplémentaire des conditions de transport : encore moins de personnels, moins d'investissements et la certitude de la fermeture de lignes comme Beauvais-Le Tréport. Car les actionnaires privés ne s'intéressent qu'à ce qui est le plus juteux.pour eux. Oui cette grève est d'intérêt général ! Le gouvernement doit arrêter de désorganiser le pays avec ses projets de libéralisation. Mon train j'y tiens ! SNCF 100 % public ! »
D'autres camarades sont venus échanger avec les cheminots à Beauvais, ainsi que sur le Bassin creillois, où notamment les élus Karim Boukhachba (Creil), Marie-France Boutroue (Villers-Saint-Paul), Caroline Brebant (Saint-Maximin), Claude Courtin (Nogent-sur-Oise) et Alain Boucher, cheminot et maire de Monchy-Saint-Éloi, étaient présents à l'assemblée générale des cheminots de Creil.
- Le mouvement de grève des cheminots de ces deux premiers jours est massif :
50 % estimés de cheminots en grève (83 % chez les conducteurs et 80 % chez les contrôleurs) dont beaucoup de cadres, 15 000 présents dans les assemblées générales
- 163 assemblées générales appellent à la grève des 8 et 9 avril
prochain préavis unitaire du 7 avril 20 h 00 au 10 avril 7 h 55
- L’opinion publique évolue : 14/15 mars : 42 % de soutien à la grève, les 20 et 21 mars : 44 %, 30 et 31 mars : 46 %. 51 % souhaitent que le gouvernement aille au bout de sa réforme, 72 % pensent que le gouvernement ira jusqu’au bout.
Le mardi 13 mars à 18h00, une délégation de la Fédération CGT des Cheminots, accompagnée de Philippe Martinez a remis à Edouard Philippe, son rapport sur l’avenir du service public ferroviaire et contre le statu quo libéral.
La Fédération CGT des Cheminots réaffirmera son opposition à la politique anti-ferroviaire du gouvernement.
Elle réaffirme avec force et conviction que d’autres solutions sont possibles afin de maintenir et développer le service public ferroviaire.
Le rapport « Ensemble pour le fer » constitue une alternative sérieuse aux mauvaises « recommandations » du rapport Spinetta.
La CGT portera donc l’ensemble de ses propositions notamment sur :
La CGT réaffirmera la nécessité d’un débat public d’envergure quant à l’avenir d’une entreprise qui concourt chaque jour à l’économie du pays.
Enfin, la CGT redira toute la détermination et la lucidité dont feront preuve les cheminots si d’aventure le gouvernement et la direction SNCF devaient persister dans une réforme qui vise à en finir avec le train public.
