Emmanuel Macron se vante de faire ce qu’il a promis. C’est ainsi qu’il justifie la hausse de la CSG. Mais il s’était bien gardé de préciser que cette hausse s’appliquerait non pas en fonction des pensions mais de l’ensemble des revenus des retraités. De nombreux retraités sont ainsi touchés alors qu’ils pensaient que la mesure ne leur serait pas appliquée.
Baisser le revenu de celles et ceux qui ont travaillé leur vie durant pour avoir le droit à une retraite méritée est indigne de la 5e puissance du monde. Rien ne justifie cette injustice. L’augmentation du pouvoir d’achat des salariés aurait pu facilement être accordée en réduisant la part réservée aux dividendes sur les profits dégagés par les entreprises. Car la France bat le record d’Europe des dividendes versés aux actionnaires.
Pour faire passer la hausse de la CSG, le gouvernement invoque la solidarité intergénérationnelle et accuse les retraités qui s’y opposent de faire preuve d’égoïsme. Comme si les retraités n’aident pas leurs enfants et petits-enfants, ne participent pas bénévolement à des activités pour pallier les carences de l’État et ne contribuent pas ainsi à la cohésion de notre société !
Cela fait 30 ans que les gouvernements successifs multiplient les cadeaux aux grandes sociétés et imposent l’austérité aux salariés. Les pensions ont été « revalorisées » de 0,1 et 0,8 % en 5 ans et 2018 est annoncée comme une année blanche! Le résultat?
La dette, le déficit commercial, la précarité et le chômage progressent ! Emmanuel Macron poursuit la même politique.
Réduire le pouvoir d’achat des retraités, non seulement va plonger des millions d’entre-eux dans la misère mais va aggraver les difficultés du pays. En effet selon le CREDOC, les seniors assurent en France 53 % des dépenses de consommation, 57 % de santé, 64 % des assurances, 51 % des biens et services, 50 % en équipement du foyer...
Le 15 mars, pas moins de 9 organisations de retraités, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, Ensemble & Solidaires-UNRPA et LSR, appellent les retraités à manifester leur refus de la hausse de la CSG. Les députés de la majorité présidentielle l’ont voté, ils doivent s’en expliquer. Ils peuvent réparer cette injustice en votant la revalorisation de nos pensions. Le 15 mars nous leur demanderons de s’engager à le faire. Soyons nombreux à nous rassembler dans le maximum de villes pour faire valoir nos droits au respect, notre droit à des revenus dignes de notre contribution passée et présente à la richesse de la France.