Toutes les associations de locataires de l'Oise appellent à être nombreux à l'occasion du
Rassemblement « APL : pas d'économies sur le dos des locataires »lundi 23 octobre 2017 à 15 heuresdevant la préfecture de l'Oise à Beauvaisdemande de rendez-vous avec le préfet - remise d'une motion |
Beauvais, le vendredi 20 octobre 2017
Les associations de locataires de l’Oise, CLCV, AFOC, CGL, CNL et CSF demandent le retrait des mesures qui touchent l’APL et les finances des organismes HLM en cours de discussion dans le cadre du projet de la loi de finances 2018.
Nous invitons les locataires et les personnes concernées par la défense du logement social à nous rejoindre lundi 23 octobre devant la préfecture de l’Oise.
Je signe la pétition du collectif Vive l'APL |
À l'attention : de Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron
Halte au feu ! Le gouvernement s’en prend aux allocations logement, ces aides personnelles au logement (APL) qui aident les ménages modestes à payer leur loyer, dans le parc privé ou dans le parc social. L’enjeu est énorme : 18 milliards d’euros. Toute atteinte à ces allocations a des conséquences sociales graves et immédiates.
À partir du 1er octobre 2017, ces aides indispensables baissent de 5 € par mois et par ménage. C’est une coupe de 400 millions d’euros par an sur le dos des locataires, au lieu d’encadrer les loyers, de prévenir réellement les expulsions, ou de lutter contre les inégalités.
En 2018, malgré les protestations unanimes, l’exécutif veut faire bien pire : baisser d’environ 50 € par mois les APL des locataires du parc social, en imposant aux bailleurs HLM de le répercuter sur les loyers. Cette ponction inédite de 1,4 milliard d’euros chaque année sur le budget des HLM va réduire l’entretien et l’isolation thermique des HLM, la réalisation de nouveaux logements sociaux à bas loyers… C’est le modèle économique du logement social qui est menacé, avec des conséquences graves pour tous les locataires et les mal-logés.
En 2019, le ministère annonce une coupe supplémentaire d’un milliard d’euros.
Où s’arrêteront-ils ?
Nous, citoyen-ne-s, locataires, associations de solidarité, de défense des mal-logé-e-s, des locataires, des consommateurs, syndicats, demandons au gouvernement de revenir sur ces amputations brutales et injustes, réalisées aux dépens des locataires et des plus modestes.
Vive l’APL !
Le gouvernement a annoncé son intention de retirer 5 euros par mois sur les allocations logements (APL-AL) par ménage à partir du 1er octobre, soit 400 millions d’euros par an. Cette mesure est injuste car elle touche uniquement les plus modestes d’entre nous, celles et ceux qui ont des difficultés à boucler leurs fins de mois.
Malgré le tollé général, le gouvernement persiste à vouloir réaliser en 2018 des économies, encore plus drastiques sur le budget des APL dans le parc social, à hauteur de 2 milliards d’euros. Prenant ainsi le risque de mettre en grandes difficultés des centaines de milliers de locataires, pauvres ou modestes, qui n’auront jamais les capacités de se reloger par eux-mêmes.
En effet, depuis vingt ans, les loyers et les charges ont progressé bien plus rapidement que les allocations et ressources des ménages à bas revenus. La moindre baisse des APL peut donc entraîner une hausse des impayés de loyers et des expulsions locatives.
Nous, associations de mal-logés, de locataires, d’étudiants, de résidents, de jeunes, de consommateurs, de personnes âgées, d’aide aux personnes défavorisées, de citoyens, syndicats, organisations de bailleurs sociaux avons donc décidé de nous unir contre ces décisions injustes, mais aussi inefficaces au niveau budgétaire à moyen terme, car une personne expulsée ou à la rue devra être prise en charge à un coût parfois bien plus élevé, au plan de l’hébergement d’urgence, de la santé…
Nous demandons solennellement et d’une seule voix au gouvernement de :
Samedi 14 octobre
Mobilisations dans toute la France.
Collectif Vive l’APL
Premiers signataires :
AC, ACDL, ACSC, Advocacy France, AFOC, AFVS, AITEC, ATTAC, Bagagérue, CAL, CFDT, CGL, CGT, CLCV, CNAFAL, CNL, Collectif Logement Paris 14, Collectif SDF Alsace, Collectif SDF de Lille, Compagnons Bâtisseurs, Coop’HLM, COPAF, CSF, DAL, Emmaüs France, Emmaüs Solidarité, FAGE, FAPIL, Fédération des Acteurs de la Solidarité, Fédération nationale des Associations régionales HLM, Fédération Offices Publics de l’Habitat, Femmes Egalité, FEP, FNASAT Gens du Voyage, Fondation Abbé Pierre, Fondation Armée du Salut, FSU, Habitat et Humanisme, HALEM, Indecosa-CGT, Ligue des Droits de l’Homme, MNCP, Pas Sans nous, Petits Frères des Pauvres, Planning Familial, RESEL Ile-de-France, Le Refuge, Secours Catholique – Caritas France, SNL, SNUP Habitat FSU, SoliHa, Sud Santé Sociaux, Syndicat de la Magistrature, UNAFO, UNCLLAJ, UNEF, UNHAJ, Union syndicale Solidaires, UNIOPSS, USH, USP…
Pour les ménages les plus fragiles, les aides au logement représentent jusqu’à un cinquième de leur niveau de vie ! 5 € par mois, 60 € par an, c’est une perte de pouvoir d’achat importante pour les étudiants, les salariés précaires, les privés d’emploi, les retraités, les familles monoparentales.
Baisser les aides, c’est diminuer le niveau de vie de milliers de familles. C’est augmenter les risques d’impayés de loyer et les expulsions locatives. C’est empêcher certains de se soigner ou de partir en vacances.
Tout cela au nom de prétendues « économies budgétaires »... C’est une manipulation grossière : Macron et son gouvernement ont décidé d’offrir 3 milliards d’euros aux plus fortunés à travers la réforme de l’Impôt Sur la Fortune (ISF). Si on trouve des milliards à donner aux riches, pourquoi réduit-on les ressources des plus modestes ?
En 2016, les 500 plus gros milliardaires français ont vu leur fortune augmenter jusqu’à atteindre aujourd’hui près de 600 milliards d’euros, un record. L’évasion fiscale des grandes entreprises et des grandes fortunes représente un coût gigantesque pour l’État. Mais Emmanuel Macron et Édouard Philippe ne font rien pour récupérer ces sommes qui fuient vers les paradis fiscaux.
Pour aider les Français à se loger, ce ne sont pas les APL qu’il faut réduire mais les loyers exorbitants. Il faut généraliser et renforcer l’encadrement des loyers et construire massivement des logements sociaux dans les zones où il y en a le plus besoin. Cela nécessite de mobiliser des nancements, de renforcer les obligations des maires et les sanctions pour les communes récalcitrantes. Tous les territoires doivent prendre part à l’effort pour en finir avec le mal-logement !