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20 nov.18:00
 
 

Solidarité sans papiers Creil organise une

 

Chaîne humaine

dans le cadre de la campagne nationale

« En finir avec la violation des droits des jeunes étrangers »

lundi 20 novembre 2017 à 18 heures

devant la gare de Creil

 

Le 20 novembre est la date anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par la France.

 

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Solidarité sans papiers Creil est signataire de l'appel en date du 21 juillet 2017 :

 

En finir avec la violation des droits des Jeunes Isolés Etrangers

Tous les jours en France, des centaines d’enfants, de jeunes étrangers sont laissés à l’abandon, exclus de la protection qui leur est due, une charge qui incombe aux départements. Ceux-ci se partagent avec la police, les parquets et les tribunaux le soin de faire le « tri » entre les jeunes qui seront reconnus mineurs et les autres, déclarés majeurs après un entretien suspicieux, un document jugé douteux ou les conclusions aléatoires d’une expertise osseuse. Pour les « heureux » élus, trop souvent ne s’ensuit qu’un service minimum d’encadrement sans que les bilans obligatoires ne soient réalisés sur leur situation, leurs besoins en santé, en éducation.

Malgré l’encadrement prévu par la protection de l’enfance et ses dispositions réglementaires, les pratiques de trop de services de l’Aide sociale à l’enfance ou des associations chargées de ces jeunes conduisent à de véritables maltraitances : « parcage » des mineurs isolés dans les hôtels ou hébergements inadaptés à l’accueil d’enfants et de jeunes, non-scolarisation. Quant aux exclus de la prise en charge, ils sont condamnés à l’errance, harcelés et contraints de décamper de leurs abris de fortune lorsqu’ils ne sont pas victimes de violences policières.

Heureusement, bien plus souvent qu’on ne l’imagine, des mobilisations courageuses se développent portées par les jeunes et leurs soutiens. Elles obtiennent parfois gain de cause, sauvant, trop rarement, quelques jeunes de leur misère pour une durée incertaine.

Il y a urgence à ce que les responsables politiques ouvrent les yeux ! Assez d’hypocrisie !

Il ne suffit pas de se réclamer des conventions internationales sur les droits humains, il faut les respecter !

 

Nous, associations, organisations, syndicats, collectifs, engageons dès septembre dans une campagne nationale d’alerte, de mobilisation et de dénonciation :

  • en mutualisant les informations et témoignages, dans la perspective d’établir un état des lieux
  • en multipliant les initiatives locales et/ou régionales, concertées ou pas, médiatisées pour dénoncer les politiques menées
  • en débouchant sur une initiative commune, pour relayer publiquement au niveau national cette alerte, partager les expériences.

 

Premiers signataires :

  • FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s)
  • Ferc-CGT (Fédération de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture –CGT)
  • SNUTER-FSU (Syndicat National Unitaire de la territoriale–Fédération Syndicale Unitaire)
  • RESF (Réseau d’Education Sans Frontières)
  • MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
  • FSU Nationale (Fédération Syndicale Unitaire Nationale)
  • FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves)
  • EPP (Enseignants Pour la Paix)
  • GISTI (Groupement d’Information et de Soutien des Immigrés)
  • DEI-FRANCE (Défense des Enfants International-France)
  • SNPES-PJJ/FSU (Syndicat National des Personnels de l’Education et du Social-PJJ/Fédération Syndicale Unitaire)
  • CPMJIE (Collectif Parisien pour les Mineurs et Jeunes Isolés Etrangers)
  • LDH (Ligue des Droits de l’Homme)
  • La CIMADE
  • Fédération Nationale Sud Santé Sociaux
  • Sud Education Guyane
 

En finir avec la violation des droits des Jeunes isolés étrangers

En France, La protection de l’enfance est encadrée par des dispositifs réglementaires. Pour autant, les jeunes isolés étrangers se heurtent à la violation de leurs droits les plus fondamentaux notamment celui de l’accès à l’éducation : refus de mise à l’abri par l’Aide sociale à l’enfance (Conseil départemental) par contestation de la minorité, disparition des contrats jeunes majeurs…

Durant cette année scolaire, un certain nombre de jeunes vont être ou sont exclus de toute forme de scolarisation ou de formation. Parmi eux/elles, des jeunes isolés (sans famille) qui se voient ainsi refuser l’accès à ce droit fondamental qu’est le droit à l’éducation.

Pour ceux/celles qui ont moins de 16 ans, la situation devrait pourtant être simple : comme tous les jeunes présents sur le territoire, quelle que soit leur situation ou celle de leurs parents, les mineurs non accompagnés doivent être scolarisés et avoir accès à des cursus de formation de droit commun.

Pour ceux/celles qui ont plus de 16 ans, de nombreux textes ou jurisprudences imposent à l’administration de les faire bénéficier d’une formation et de motiver le refus de scolariser un jeune non soumis à l’obligation scolaire.

Tous ces textes devraient assurer à ces jeunes, présents aujourd’hui dans de nombreux départements dont le nôtre, l’accès à la protection et au droit à l’éducation. Sur le terrain, les choses se passent pourtant autrement.

Certains de ces jeunes se retrouvent interdits de papiers et donc de formation. À Creil, Beauvais, et dans bien d’autres villes, des associations refusent de laisser faire et mènent avec les jeunes concernés les recours et les démarches d’inscription. Elles font appel à la solidarité pour trouver un hébergement, collecter les fournitures scolaires nécessaires, beaucoup de ces jeunes étant laissés dans une grande précarité, voire à la rue.

La campagne « Justice pour les jeunes isolés étrangers » (JU-JIE), lancée à l’initiative de différentes structures (associations de défense des droits de l’Homme, des droits des étrangers, des droits des enfants, organisations syndicales...), vise à dénoncer avec force le sort de ces jeunes envers lesquels la France ne respecte pas ses obligations, notamment internationales, la Convention internationale des droits de l’enfant (adoptée à l'ONU le 20 novembre 1989) étant sur ce plan très claire. Parce que c’est l’avenir même de ces jeunes qui est en jeu, des initiatives locales et nationales sont prises pour faire cesser ces manquements et mettre fin à des situations d’exclusion qui n’ont que trop duré.

Pour alerter sur ces situations, mobiliser et dénoncer, les associations, organisations, syndicats et collectifs signataires appellent la population à les rejoindre pour former une

Chaîne humaine de solidarité et de protestation

Lundi 20 novembre - 18 h - Esplanade de la gare de Creil

 

Collectif solidarité Coye (http://solidaritecoye.over-blog.com/),

Communauté Emmaüs Erquery (http://emmausduclermontois.fr),

Educ’Action CGT 60 (sdencgt@gmail.com),

FSU Oise (fsu60@fsu.fr),

LDH Creil sud Oise (creilsudoise@ldh-France.fr),

RESF 60, Solidarité migrants Oise (solidaritemigrantsoise@orange.fr)

Solidarité sans papiers Creil (solidarite.sans.papiers.creil@gmail.com)

- Gare de Creil
Creil 60100
France
49° 15' 8.64" N, 2° 29' 9.1356" E
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Solidarité sans papiers Creil :

De notre côté, nous lançons un groupe de travail sur le sujet des Jeunes étrangers qu'ils soient isolés ou avec leur famille.

Nous en accompagnons plusieurs dans le bassin creillois, rencontrés dans nos permanences, dans nos accompagnements ou par l'intermédiaire de professionnels, en particulier d'enseignants.

Les situations de ces jeunes sont souvent difficiles, chaotiques  et semées de difficultés de vie quotidienne (se loger, se nourrir, se soigner...) ou de scolarisation (stages). Avec le plus souvent la crainte de l'expulsion au-dessus de la tête.

Le groupe de travail se donne la tâche de recenser toutes ces situations et leur histoire. Au-delà des rencontres qu'ils ont eues ou ont avec ces jeunes, les membres du groupe de travail sont prêts à rencontrer individuellement ceux qui ont des informations ou des témoignages mais qui ne peuvent pas être présents aux réunions de travail de ce groupe, c'est à dire tout militant, toute personne en contact avec des jeunes isolés étrangers dans le bassin creillois.

Pourquoi ce recensement ?

  • Parce que nous avons besoin de dossiers solides et étayés lorsque nous interpellons les élus, administrations et collectivités responsables : Préfecture, Conseil départemental, Aide sociale à l'enfance, Éducation nationale...
  • Parce que nous nous devons d'informer et de mobiliser les habitantEs de l'agglomération sur les effets concrets de la politique menée en leur nom vis à vis des migrantEs et, en particulier, des jeunes isolés.
  • Parce que, en conséquence, nous devons mettre à la disposition des média une collection d'histoires de vie et de témoignages pour illustrer leurs productions.

Merci de nous aider comme pour cette action au bénéfice des jeunes isolés étrangers.

Prenez contact avec des militants de notre association ou par un message à solidarite.sans.papiers.creil@gmail.com

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)