Fédération de l'Oise

Fédération de l'Oise
Accueil
 
 
 
 

Les retraités contre la mort sociale - Paris, 28 septembre 2017

Beaucoup de monde dans les rues le jeudi 28 septembre en France à l'appel des 9 organisations syndicales et associatives CGT UCR, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR, Ensemble & Solidaires : les retraités dénonçaient la hausse de la CSG et demandaient la revalorisation des pensions.

L'Oise s'est jointe à la manifestation à Paris, avec notamment un car affrété par la CGT Oise, ainsi qu'à celle d'Amiens.

 

 

Contact PCF Oise « Activité en direction des retraités » - 03 44 55 27 96

  • Christophe Chevalier
  • Jean-Michel Cuvillier

 

Déclaration de l'Union Syndicale des Retraités USR CGT Oise

Les retraités de l’Oise portent leurs revendications, contre l’augmentation de la CSG le 28 septembre à Paris.

Le gouvernement tend un piège entre actifs et retraités. En faisant dépendre l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés de la baisse de celui des retraites, la mesure culpabilise les uns et les autres. Et cela au nom de la solidarité intergénérationnelle, et d’une augmentation des salaires des actifs qui n’est qu’un leurre tant elle met en danger notre système de sécurité sociale.

Opposer les victimes entre elles, est une méthode inspirée des pires stratégies managériales d’entreprise. Le racket des 15 millions de retraités que nous sommes, est injuste, car nous avons créé des richesses en activité, nous participons à la vie économique du pays, à son taux de croissance. Mais il est aussi illogique, car c’est une source de dynamique économique et sociale qu’il assèche.

Les retraités, même celles et ceux avec de petites retraites paient la TVA comme tout le monde, ils paient les marchandises comme tout le monde, ils paient des impôts comme tout le monde, ils cotisent aussi à la Sécu, ils paient très cher leurs assurances et mutuelles.

Les retraités, après avoir des années durant créé des richesses, réinvestissent massivement le montant de leurs retraites dans les rouages de la société que ce soit familialement, socialement mais aussi économiquement.

Alors que les retraités comptent énormément dans l’économie nationale racketter ceux-ci en augmentant la CSG sur leurs pensions de 1,7 point, c’est augmenter de 25,75 % la valeur des prélèvements des revenus des retraités par foyer.

Exemple, en passant de 6,6 % sur un revenu par mois de 2 000 € soit 132 €, à 8,3 % sur le même revenu cela représente 166 € donc une augmentation de 34 € soit + 25,75 %.

Le 21 septembre les retraités, comme les actifs ont toutes les raisons de rejeter le ponctionnement de leur pension par l’augmentation de la CSG alors que les pensions sont gelées depuis 4 ans, que les retraites complémentaires le sont depuis 2013, alors que dans la même période, une contribution de 0,3 %, la CASA, est prélevée sur les retraites pour financer la perte d’autonomie et la dépendance.

Oui, le 21 septembre, les retraités seront avec les actifs pour l’augmentation de leurs pensions, pour une protection sociale de haut niveau, ainsi que pour la garantie des droits de leurs enfants et petits-enfants.

Le 28 septembre, à l’appel de 9 organisations de retraités, la CGT retraité appelle à une journée d’action unitaire contre la hausse de la CSG et pour exiger du Président de la République la revalorisation des pensions au 1er octobre 2017.

L’USR CGT de l’Oise appelle l’ensemble des retraités, dans tous les bassins du département à participer massivement à cette manifestation, en organisant, dans les entreprises, les lieux publics, à la grande consultation sur l’augmentation des pensions dès le 1er octobre 2017, le oui à la suppression de la CSG.

Pour que les retraités vivent du fruit de leurs luttes, pour une retraite décente et une garantie de leurs droits pour une bonne couverture sociale.

Le 28 septembre, les retraités diront NON au partage de la misère, mais OUI au progrès social, OUI à la solidarité intergénérationnelle, pour la reconnaissance de droits nouveaux, l’augmentation des salaires et des pensions, pour l’augmentation du pouvoir d’achat, pour développer l’économie, le travail et le mieux vivre ensemble.

Le bureau USR CGT Oise

 

Les retraités contre la mort sociale - Paris, 28 septembre 2017

.

Tract commun des 9 orgas pour le 28 septembre

La réforme Macron met en danger nos retraites

La réforme Macron, c’est la volonté d’instaurer, sous contrainte patronale, des retraites à pensions insécurisées et individuelles à la place du système actuel à pensions définies comportant des droits collectifs. À terme, chacun serait contraint de recourir à l’assurance privée pour sauvegarder quelques moyens de vivre sa retraite !

 

4 raisons de dire NON à la réforme Macron

  1. Quel montant de votre retraite ? Avec Macron, c’est « vous verrez bien ! »

E. Macron veut mettre en place un système dans lequel la cotisation est définie, on sait ce qu’on paye, mais la pension ne peut être connue à l’avance, le travailleur ne sait pas quel sera le montant de sa retraite ! Elle dépendra de l’âge de départ en retraite et de l’espérance de vie de la génération à laquelle on appartient.

  1. Des pensions au rabais !

L’alignement des règles entre public et privé annoncée se fera par le bas. De plus le système Macron recherche le maintien de l’enveloppe globale des pensions au niveau actuel. En l’absence d’augmentation du taux de cotisation pour suivre l’évolution démographique, les salariés n’ont le choix qu’entre travailler plus longtemps (75 ans pour la Suède), ou accepter la baisse de leur pension.

  1.  Une individualisation qui débouchera sur des inégalités

Chacun est censé pouvoir obtenir une retraite satisfaisante en choisissant personnellement le moment de son départ à la retraite, alors que les travailleurs manuels et les cadres (écart de 10 ans d’espérance de vie) n’ont pas les mêmes capacités de prolonger leur carrière. Et si le départ à la retraite devient une simple question de choix individuel, alors la conception d’une norme sociale fixant des règles de responsabilité collective vis-à-vis de tous les membres de la société devient caduque. La responsabilité des entreprises en matière d’emploi disparaît puisque chacun est appelé à décider s’il travaille ou se met en retraite. Ce qui permet à E. Macron, de dire « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite ».

  1. Un effet devastateur pour les femmes

Introduire les différentiels d’espérance de vie dans une génération aura un effet dévastateur pour les femmes, déjà victimes en amont de discriminations au travail et de carrières discontinues et précaires, d’inégalités salariales.

 

Les propositions du PCF

La réforme des retraites doit être basée sur la sécurisation de l’emploi et de la formation, du parcours de vie de la naissance à la mort, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Nous proposons :

  • Une pension à taux plein correspondant à une période allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des périodes de non travail (précarité, chômage, formation, études, maladie, invalidité).
  • Une retraite par répartition à prestations définies, avec une indexation des pensions sur les salaires, non sur les prix. Aucune pension ne doit être inférieure au smic (1 800 € brut).

En soumettant les revenus  nanciers des entreprises et des banques aux taux actuels de la cotisation patronale, on pourrait dégager 26 milliards pour la retraite. Cela permettrait largement de compenser le déficit de la Sécurité sociale et de mener une politique sociale active visant à répondre aux nouveaux besoins sociaux.

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)